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Ta bouche mandragore exhale un air glacial
Qui s'enroule à mes pieds en entrelacs fatal
De mensonges, d'injures, d'hypocrisie mêlés
Paralysant la joie de grimaces bleutées.
Le grésil abrasif des mots que tu me lances
Pénètre sous ma peau, déchiquette les squames,
Calcifie l'épiderme et dépèce mon âme,
Instillant, peu à peu, sa sombre pestilence.
L'hydrogène liquide sourd dans la béance
Des crevasses abruptes du gel à cœur fendre,
Stoppe le battement, efface la garance,
Chasse toute chaleur dans les moindres méandres.
Les souvenirs de nous, qui naguère planaient
Dans l'air tiède du soir sans se poser jamais,
Sont tombés, transparents et grippés, dans l'écume,
Emportés aux courants épaissis d'amertume.
En pagaille d'icebergs, ils flottent, s'agglutinent,
Nous bouchent la raison, dressent des impostures.
Nous nous parlons de loin, mitrailles vipérines,
Eloignés et tordus par les dégoulinures.
Nos espoirs sont dissous par la houle rebelle,
La mâture inutile éclate sous le gel.
Notre vaisseau est pris dans les zones sordides
Où l'amour ne tient pas sous la bise frigide.
Nous ne sortirons plus du désert pétrifié.
A jamais prisonniers de membrures brisées,
Nos restes conservés à ces températures
Diront seuls nos combats aux peuplades futures.
in "Les Eclosions Asynchrones" - dépôt SNAC n° 8-0222
Malheureuse Suburre, j'ai vu ton agonie
Quand les machines mortes sont tombées du ciel,
Apportant la riposte de la citadelle.
J'ai vu tomber tes murs; j'ai vu brûler ton lit;
J'ai vu les mères nues cherchant les nouveau-nés,
Pauvres ongles griffant les maisons effondrées
Sous les coups de boutoir des pacificateurs ;
J'ai encore aux tympans le cri de leurs douleurs.
Lors des ruines rougies sont sorties les phalanges
Assoiffées de justice, le flot de tes fils,
Horde brute en furie de démons et d'archanges,
Courant vers la cité, folie de Némésis.
Puis j'ai vu les donjons s'abîmer en poussière
Libérant l'horizon de virgules d'orgueil,
Les Hespérides d'or s'embraser dans la guerre
Et les fiers patriciens dans la fuite et le deuil.
Tout ceci n'est qu'un songe, Suburre l'endormie,
Le fruit mal digéré d'un trop profond sommeil.
Mais je tremble à l'idée que vienne ton éveil,
Et que de t'étirer ne te prenne l'envie…
in "Les Eclosions Asynchrones" - dépôt SNAC n° 8-0222