Tu es l'essence, la racine,
L'élan et la finalité.
Tu es ma raison et ma preuve,
La condition de mes possibles
Tu es un murmure incarné
Le chant visible de la grâce
Le regard vrai au noble envol.
Tu es la liesse du printemps
Qui fend les pierres d'amertume
De ne pouvoir suivre tes pas.
Tu es la flamme pacifique
Au port de reine et qui, passant,
Fait courber l'échine aux centaures
Tout en amusant les enfants.
Tu es l'oiseau de paradis,
La caresse soufflée qui chasse les scories,
La valse improvisée qui réjouit les nuages.
Tu es une goutte de ciel,
La vague du miracle qui revient toujours,
La victoire embrassée riant de l'évidence.
Tu es ma promise éternelle,
La source intarissable des ravissements,
La jambe dénudée pour traverser le gué,
Le pinceau,
Le ruisseau,
Le désir du tracé,
Un baiser de pastel sur le bord du papier.
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