De vastes monuments de brume
Pavés de vide et de néant,
Des esplanades de géant
Criblées par des trous d'amertume,
Des échafaudages de songes
Plongeant dans des fanges d'absence,
Et des murailles de mensonges
Effacées dans l'impermanence,
Des panthéons énigmatiques
A d'idolâtres présomptions,
Quelques mirages fantastiques
Tissés de trames d'illusions,
Des cathédrales de poussière,
De regrets, de jeux d'artifice,
Le doute d'un soupçon d'indice
Qui se dissipe à la lumière,
Un peu de vent pour toute loi,
Un courant d'air pour toute foi,
Une ombre vague, une chimère,
Tel est notre empire, mon frère...